научная статья по теме ANTON PAVLOVITCH TCHéKHOV Языкознание

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Vertrauten im Haus Hohenzollern. Im Gegensatz zu seinem Großvater war der neue Kaiser nicht bereit, sich dem Willen des Kanzlers zu beugen.

1890 zwang der junge Monarch Bismarck zum Rücktritt von allen Ämtern. Das war der politische Tod, den der Kanzler kurz vor seinem 75. Geburtstag erlebte. Am 29. März 1890, an dem er auf sein Gut Friedrichsruh bei Hamburg zurückzog, war er den Augenzeugenberichten zufolge „totenbleich". Er selbst nannte das ein „Leichenbegängnis erster Klasse".

„... am 29. März verließ ich Berlin unter diesem Zwange übereilter Räumung meiner Wohnung und unter den vom Kaiser im Bahnhof angeordneten militärischen Ehrenbezeigungen, die ich ein Leichenbegängnis erster Klasse mit Recht nennen konnte".

Diese Redewendung auch in der Form „Begräbnis erster Klasse" bedeutet einen spektakulären Misserfolg, das spektakuläre Ende von einem Vorhaben.

О.В. Гудина

Сведения об авторе: Гудина Ольга Васильевна, канд. истор. наук, доцент.

E-mail: guodolga@yandex.ru

ANTON PAVLOViTCH TCHÉKHOV

(1860-1904)

Une vie sans histoires

La biographie de Tchékhov comporte beaucoup d'inconnu pour ses connaisseurs. Toute sa vie peut être résumée en quelques lignes : une enfance malheureuse dans une petite ville de province, des études de médecine, une brillante vocation littéraire, des voyages à l'étranger, des séjours en sanatorium pour remise en forme après des crises de tuberculose, un mariage sur le tard... Une vie sans histoires, monotone et routinière, partagée entre le travail, les factures à régler et les médicaments.

« Dans mon enfance, je n'ai pas eu d'enfance »

Le futur écrivain naît le 17 janvier 1860 à Taganrog, petite ville ukrainienne en Crimée située au nord-est de la mer d'Azov. Son père, Pavel Egorovitch, épicier, est un homme sévère, violent et contradictoire : il a souvent des crises de colère, et, l'instant d'après, il lui arrive de s'agenouiller devant les icônes. La vie à la maison est loin d'être facile. Été comme hiver, toute la famille se lève à l'aube; car l'épicerie ouvre à 5 heures du matin et ne ferme que vers 23 heures. L'église, le magasin, une vie est monotone et triste, parfois sordide, dans une atmosphère de brutalité et de bigoterie, tel est le cadre où grandit le jeune Anton.

La famille Tchékhov, le père, la mère et leurs six enfants, vit entassée dans une petite maison. À 14 ans, Anton gagne quelques kopecks en servant de répétiteur à des fils de familles nobles. La situation se dégrade quand le père, qui a emprunté 500

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roubles, ne peut pas les rembourser et doit prendre la fuite pour éviter la prison pour endettement. Anton est chargé d'en finir avec cette affaire.

Malgré cette enfance misérable et les mauvais traitements infligés par son père, il ne juge jamais ses parents : « Mon père et ma mère sont des êtres uniques pour moi en ce monde, pour lesquels je n'épargnerai jamais rien. »

En 1879, Tchékhov s'installe à Moscou, où il s'inscrit à la faculté de médecine, qu'il quitte en 1884. Son existence est alors consacrée aux études médicales. Tchékhov révèle un goût profond pour la science et ressent le besoin d'une méthode de travail rigoureuse. Parallèlement à la médecine, Anton publie quelques brefs récits dans de nombreuses éditions, qu'il signe de divers pseudonymes. Il écrit aussi facilement qu'il parle, « à demi machinalement », et bientôt l'un de ses pseudonymes, Antocha Tchekhonté, devient très populaire. En 1880, à vingt ans, Tchékhov a déjà publié neuf récits ; en 1885, il atteint le chiffre de cent vingt-neuf articles et nouvelles !

À partir de 1884, Tchékhov devient médecin pratiquant à l'hôpital de Zvénigorod, aux environs de Moscou. À 25 ans, il mène une vie équilibrée, harmonieuse. Spirituel et fin, conscient de ses responsabilités, attentif aux autres, Tchékhov prend en charge toute sa famille. Il commence aussi à connaître un certain succès comme journaliste. Son seul souci est sa santé qui se dégrade subitement : il se met à cracher du sang.

Bien que refusant l'engagement politique, il est extrêmement sensible à la misère d'autrui. Il ouvre des dispensaires, soigne gratuitement les plus pauvres, et favorise la création de bibliothèques.

L'année 1886 est décisive pour sa carrière de journaliste et d'écrivain. C'est le début de sa collaboration au Temps nouveau, quotidien de tendance gouvernementale et réactionnaire, et de sa longue amitié pour Alexei Souvorine, directeur du journal et futur éditeur de l'écrivain. Ce dernier deviendra l'ami et le principal correspondant de Tchékhov. C'est à lui que sont adressées les lettres les plus révélatrices de l'écrivain. Cette même année paraît un recueil de nouvelles de Tchékhov, Récits

bariolés, comprenant ses premiers chefs-d'œuvre, Tristesse, La Sorcière, Agathe, suivi de deux autres recueils un an plus tard : Dans le crépuscule et Innocentes Paroles. Le 19 novembre 1887 a lieu la première représentation d'Ivanov à Moscou. En 1888, Tchékhov publie La Steppe, Les Feux, La Crise. L'Académie des sciences lui décerne le prix Pouchkine.

Malgré sa renommée littéraire, Tchékhov traverse une sorte de crise morale, prenant de plus en plus conscience de ce que doit être le rôle d'un écrivain digne de ce nom : montrer que « le bonheur et la joie de la vie ne sont ni dans l'argent, ni dans l'amour, mais dans la vérité ». Il fait alors le procès de ce qu'on appelle le bonheur dans une nouvelle étonnante, Groseilles à maquereau (1898): « Nous ne voyons pas, nous n'entendons pas ceux qui souffrent, et tout ce qu'il y a d'effrayant dans la vie se déroule quelque part dans les coulisses. C'est une hypnose générale. En réalité, il n'y a pas de bonheur et il ne doit pas y en avoir. Mais si notre vie a un sens et un but, ce sens et ce but ne sont pas notre bonheur personnel, mais quelque chose de plus sage et de plus grand. » Rejetant cette « hypnose » générale, il veut se rendre compte par lui-même de la condition des plus misérables d'entre les hommes : les millions de condamnés déportés dans les bagnes de Sakhaline.

Fin 1889, le docteur Tchékhov décide de partir pour Sakhaline. Son état de santé s'est aggravé. Tchékhov souffre d'hémorroïdes, de maux de tête et crache du sang. « Je commence à devenir paresseux et il faut se discipliner », répond-il à ceux qui lui font des objections. Pas une seconde Tchékhov ne songe à chercher là-bas des sources d'inspiration. Mais il écrira à son retour un volumineux rapport de 500 pages, documenté par 11 000 fiches, remplies de chiffres et d'observations. Tchékhov passe trois mois dans l'île. Il en étudie tous les aspects. Il est le premier à recenser la population de Sakhaline. Fiches en main, il visite chaque isba, chaque casernement, chaque mine, chaque lieu de déportation. Il voit chacun des dix mille habitants de l'île et remplit de sa main dix mille fiches. Cette expérience, ou plutôt cette épreuve, confirmera l'écrivain dans ses devoirs envers la vie et la société.

À son retour de Sakhaline, dans une longue nouvelle intitulée Récit d'un inconnu (1893), Tchékhov fait une importante profession de foi : « J'ai maintenant fermement compris avec mon cerveau, avec mon âme qui a tant souffert que la destination de l'homme ou bien n'existe pas du tout, ou bien n'existe que dans une seule chose : dans un amour plein d'abnégation pour son prochain. »

Après ces six mois de vision de cauchemar, le ressort se relâche. En mars 1891, il fuit Moscou, sa table de travail et ses souvenirs et part avec Alexei Souvorine pour un premier voyage en Europe : l'Autriche, l'Italie, la France. Il soigne son mal sur les bords de la Méditerranée et se laisse charmer par la beauté des villes italiennes. Enthousiasmé par l'Italie, il écrit de Florence : « Tout est merveilleux ici. Celui qui n'a pas vu l'Italie n'a pas vécu » (lettre à Olga Knipper, 19 janvier 1901). Mais cet enthousiasme est intermittent. Le 15 avril 1891, il écrivait à son frère Michel : « De tous les endroits que j'ai visités, c'est Venise qui m'a laissé l'impression la plus lumineuse. Rome ressemble, somme toute, à Kharkov, et Naples est sale. »

Mais, dès qu'il revient en Russie, Tchékhov se rend compte que Moscou devient invivable. En février 1892, il trouve enfin la propriété de ses rêves et, le 5 mars, Tchékhov et ses parents, sa sœur et son frère cadet Michel s'installent dans un village, à Melikhovo, à une vingtaine de kilomètres de Moscou. Durant les six années passées à Melikhovo, Tchékhov écrit plusieurs de ses plus belles œuvres : La Salle no 6 (1892), Les Moujiks (1897), Le Récit d'un inconnu (1893), Le Moine noir (1891), Trois Années (1895), Ariadna (1895) et enfin La Mouette, et prend également part à la vie locale.

Avec son habituelle efficacité, il lutte contre la misère et l'ignorance, procède au recensement de la population du district de Melikhovo, soigne des centaines de malades (surtout pendant l'épidémie de choléra de 1892-1893). N'ayant pas les moyens de « prendre l'année de repos nécessaire », il dépense néanmoins dix mille roubles pour faire bâtir trois écoles.

Cette double activité, sociale et littéraire a un effet désastreux sur sa santé. Dans la nuit du 21 au 22 mars 1897, il a une forte

hémoptysie. Pour la première fois, il se laisse ausculter par des médecins.

Il passe l'hiver 1897 à Nice pour rentrer à Melikhovo en mai 1898. Sa santé est à peine meilleure. Les médecins insistent pour qu'il passe les hivers en Crimée. Il doit abandonner Melikhovo, qui semble vide et mélancolique après la mort de son père (1898). Tchékhov écrit à Souvorine : « Au point de vue littéraire, Melikhovo s'est épuisé pour moi après Les Moujiks et a perdu toute valeur » (lettre du 26 juin 1899). Tchékhov considérait Les Moujiks comme une somme de ses expériences paysannes et comme un adieu à sa vie parmi eux.

Sur la côte sud de la Crimée, à la porte de Yalta, Tchékhov achète un terrain caillouteux et aride où il déc

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