научная статья по теме LE NORD, ESPRIT DE BEFFROIS Языкознание

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hielt sich in Europa die Verehrung von Feen an einzelnen Buchen noch bis ins 17. Jahrhundert.

Die Pflanzencharakteristik des 19. Jahrhunderts ordnete der Buche Behütung und Wohlfahrt zu.

Im alten Griechenland stellte man aus Buchenholz Opfergeschirr her. Die Germanen widmeten den Baum der Göttin Freya. An den Buchen hatten Germanen ihren Göttern blutige Opfer dargebracht. Schädel, Knochen und Felle sollten hier aufgehängt werden.

Laut den Sagen sollen unter manchen allein stehenden prachtvollen Bäumen bis heute blutgierige und gnadenlose Dämonen lauern. Darauf spielt auch die Kriminalgeschichte der deutschen Schriftstellerin Anette von Droste-Hülshoff „Die Judenbuche" 1842 an.

Der heutige Begriff „Buch" ist auf die Buche zurückzuführen. Die alten Germanen ritzten ihre Runen in die glatte Rinde von Buchenästen. Diese „Buchen-Stäbe" konnte man leicht transportieren, so waren die Buchstaben geboren.

Aus Buchen entstanden die ersten beweglichen Lettern Gutenbergs. Das Buch hat seinen Namen, weil es früher aus Buchenholztafeln bestand, die zusammengeheftet wurden.

In der „Edda" heißt es von den vielwissenden Runen, die neben der Fixierung des gesprochenen Wortes - auf Buchenbrettchen geschnitzt - auch zur Wahrsagung dienten:

Das sind die Buchrunen das sind die Bergrunen Dies alles Alrunen und rühmliche Nachtrunen.

Für die Asche, mit der katholische Priester zu Aschermittwoch Sühnekreuze auf die Stirn der Gläubigen ziehen, wurde früher auch Buche verbrannt. Nach den tollen Fasnachtstagen war jetzt der geeignete Zeitpunkt, wieder das rechte Maß zu suchen und gewisse Enthemmungen entschlossen hinter sich zu lassen.

О.В.Гудина

Сведения об авторе: Гудина Ольга Васильевна, канд. истор. наук, доцент, Москва.

E-mail: guodolga@yandex.ru

LE NORD,

ESPRIT DE BEFFROIS

Aujourd'hui, le terme « beffroi » est si familier et si évident dans le paysage urbain du Nord de la France et, plus généralement, de l'Europe du Nord, qu'on a oublié ses significations premières.

Le mot apparaît en français vers la fin du XIIe siècle. Il viendrait du haut allemand bergfrid (« paix gardée »). De son coté, l'Encyclopœdia Universalis le donne pour hérité du vieux saxon, nouant les suffixes bel (« cloche ») et fred (« paix »). Les deux sens vont-ils ensemble ?

Dans sa première acception, le beffroi est une arme de combat, une machine de guerre, un échafaudage mobile, en bois, qu'on applique contre la muraille^ d'un château pour le prendre d'assaut. À l 'époque où l'artillerie à poudre n'est pas encore née, il appartient à la panoplie des différentes pièces d'assaut tels le trébuchet, la perrière, le mangonneau, le scorpion, le tonnelon ou le treuil.

Pour défendre les beffrois de bois contre les risques d'incendie que pouvaient provoquer des projectiles en feu, les assaillants en protégeaient les éléments les plus exposés à l'aide de peaux de bêtes récemment tuées, de cuir humide ou de mottes de gazon.

De la même façon que les machines d'assaut étaient primitivement l'œuvre des charpentiers sous l'appellation « beffrois », ces artisans gardèrent le même mot lorsqu'ils confectionnèrent sur mesure les bâtis destinés à supporter les cloches au sommet des édifices. Qu'elles soient affectées aux églises pour la prière ou aux communautés (bancloque), les cloches ne peuvent battre et s'ébattre que suspendues à un « beffroi ». Encore aujourd'hui, le terme est utilisé par les professionnels. Le beffroi reste une pièce capitale de la char-

Ключевые слова: histoire, beffroi, Nord.

pente, chargée d'absorber les vibrations et les efforts créés par le balancement des cloches pour éviter qu'ils ne soient transmis au bâtiment.

Un troisième sens apparaît à l'époque où se constituent, face aux seigneurs d'armorial et d'Église, des monuments édifiés par les communautés civiles bourgeoises. Le beffroi est alors cet édifice civil gardien de la charte et de la cloche communale. Il matérialise et garantit la liberté des échevins (magistrats communaux), liberté qui s'affirme aux côtés des deux autres pouvoirs temporel et spirituel. On n'oubliera pas toutefois que le triomphe de l'autonomie communale affiche d'autres symboles tels les sceaux authentifiant chartes, édits, fondations, etc., mais aussi la girouette et, plus sinistrement, le gibet ou les fourches patibulaires.

À partir de l'an mille, une fois le danger passé des invasions normandes, la décomposition de l'empire de Charlemagne laisse seulement des comtés qui s'observent, l'épée à la main, et des principautés ecclésiastiques. Un esprit de réforme souffle pour reconstituer l'unité de l'Église et de l'État à travers des monarchies encore vacillantes. En contrechamp de la société rurale, qui consacrait l'union du paysan et de la terre, va bientôt émerger l'union du marchand et de la ville.

La mer du Nord joue peut-être, à cette époque, le même rôle que la Méditerrannée dans l'Antiquité. Les matières premières et les marchandises remontent ou descendent les fleuves tandis que, dans les vallées, s'installent des dépôts et des hommes à l'ombre des châteaux. Ces lieux de débarquement des marchandises, d'échanges, de commerce, d'entrepôts et d'étape favorisent naturellement l'implantation de marchés, d'ateliers, d'habitations, à l'origine des cités naissantes. Bientôt apparaîssent des foires textiles (Ypres, Bruges, Torhout, Lille, Messines). Les guildes, les hanses commerciales, relient les comptoirs de Londres, Bruges, Cambrai, Douai, Valenciennes. Ainsi s'articulent les premiers maillons d'une « mondialisation » économique derrière laquelle, grâce au système de l'argent, s'instaure un nouvel équilibre des pouvoirs.

Les villes enrichies vont réclamer, pacifiquement ou par la lutte, un certain nombre de privilèges aussitôt matérialisés par une charte leur octroyant une véritable autono-

mie administrative, judiciaire, commerciale et même militaire avec possibilité de se doter de milices, de remparts, et d'adopter un blason.

Une fois la charte obtenue, les premiers corps municipaux exercent leur droit de réunion et de décision. On peut penser que les premières assemblées se tinrent primitivement en place publique, sous une halle, chez un particulier, peut-être même dans une église. Autant de communes, autant de situations partuculières. À l'évidence, la nécessité de construire un bâtiment civil s'impose rapidement. Les communes les moins riches construisent leur premier beffroi en bois, les autres en dur. À cette nécessité s'en ajoute une seconde, celle de disposer d'une cloche, car elle seule est capable de rythmer l'organisation des activités dans la cité (réveil, travail, couvre-feu, incendie, appel aux armes, réunion), et par là même de désigner le détenteur du pouvoir. Évidemment, l'instauration de cette nouvelle pratique politique ne s'exerça pas sans incidents, contrastes, ni à-coup.

En s'inscrivant dans la durée, beffrois et maisons de ville composent un tableau évolutif des styles. Ils réfléchissent les soubresauts de l'histoire, les changements de pouvoir, mais aussi les influences tirées de leur situation régionale ou de l'imitation des grâces étrangères.

Évidemment, on ne sait rien, ou presque, des premiers beffrois de bois. L'aspect initial des beffrois a été inspiré par une volonté défensive. C'est pourquoi, le beffroi de type roman imite le donjon (base carrée, de pierre ou de brique, avec peu d'ouverture en muraille). Dans ce cas, la fondation est profonde et permet des aménagements de sous-sol pour d'éventuels cachots ou culs-de-basse-fosse, comme à Saint-Riquier. L'utilisation de mâchicoulis (jets) et de meurtrières (tir) est alors courante. Le sommet est généralement plat, souligné de créneaux et d'un chemin de ronde pour le guetteur. Une lanterne en retrait abrite la bancloque pour porter la voix du nouveau pouvoir.

La deuxième période de construction des beffrois est celle de la tentation décorative. Le grand art sacré du gothique n'y est pas pour rien. La mutation progressive des pouvoirs y joue également son rôle

car la période échevinale (XIIIe siècle) glisse lentement, à partir du XVe et du XVIe siècle, vers la période monarchique où, avec la prospérité et la paix retrouvée, s'échange davantage de sécurité contre moins de privilèges. L'habileté des bourgeois mêle parfois adroitement les signes de souverainetés et d'allégeance comme à Arras où ils coiffent leur beffroi d'une couronne impériale vers 1554 pour l'empereur et ajouteront, entre les pattes de leur lion d'or, à l'intention de Louis XIV, accueilli en 1667, un soleil à deux visages en guise de girouette.

Originellement, la forme la plus usuelle des hôtels de ville est celle des rectangles longs (Boulogne, Arras, Valenciennes, Lille, Douai) admettant cependant des ailes de retour. Où se tiendra alors le beffroi ? Il garde la souveraineté propre à ses origines et à sa verticalité rayonnante.

Qu'en est-il de ses décors les plus courants ? La bretèche publique fut d'abord une logette de défense, avant de devenir outil de communication, puis objet d'ostentation. Elle a pu prendre la forme d'un simple balcon couvert ou non (Aire-sur-la-Lys) ou s'appuyer sur un porche, dominer un perron (Bailleul).

Outre les espaces destinés aux services, la salle d'apparat revêt une importance particulière car c'est en elle que se reconnaît la prospérité, en elle que se dépose l'admiration des visiteurs. Encore aujourd'hui, à Douai ou à Arras par exemple, on y accède par un escalier solennel et l'on ressent tout de suite le poids du décor : plafonds à caissons, poutres historiées, innombrables portes et fenêtres, vitraux, boiseries, lambris, tableaux, fresques, allégories, bannières, sculptures, sans compter la multiplication des cheminées, banquettes, stalles, fauteuils, pupitres, coffres, etc.

Extérieurement, les bâtiments ont pris de l'ampleur. Leurs toitures se sont ornées de nombreuses lucarnes, faîtières, clochetons, flèches, pinacles, girouettes. Et les tours des beffrois voient se multiplier les cloches et les carillons,

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