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Текст научной статьи на тему «LE REGNE DE CATHERINE II»

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Загадка

Элизабет, Лиззи, Бэтси и Бэсс

Весною с корзинкой

Отправились в лес.

В гнезде на березе,

Где не было птиц,

Нашли они пять розоватых яиц.

Им всем четверым по яичку досталось,

И все же четыре на месте осталось.

Разгадка

Хоть разные Названы здесь имена (Элизабет, Лиззи, Бэтси и Бэсс), Но так называлась Девчонка одна. Она и ходила

С корзинкою в лес.

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Little Nancy Ellicoat, With a white petticoat, And a red nose; She has no feet or hands, The longer she stands, The shorter she grows.

Свеча

Тонкая девчонка, Белая юбчонка, Красный нос. Чем длиннее ночи, Тем она короче От горючих слез.

Compere: Сегодня мы с вами совершили путешествие в удивительный мир английской поэзии, который запомнился вам своей музыкальностью, необычными сравнениями и метафорами, юмором. Мир английской детской поэзии стал доступен русскому читателю благодаря переводам выдающихся русских поэтов, в том числе и С.Я. Маршака.

Р.А. Асфаганова,

средняя школа с. Ургала, Белокатайский р-н, респ. Башкортостан

LE REGNE DE CATHERINE II

(1729-1796)

Catherine la Grande avait 33 ans lorsqu'elle monta sur le trône. Née princesse de la petite principauté allemande d'Anhalt-Zerbst, la future impératrice de Russie grandit dans milieu un modeste, mais cultivé. La cour d'Anhalt-Zerbst, comme beaucoup d'autres en Europe, au XVIIIe siècle, était fortement influencée par la culture française, et Catherine commença à lire en français dès l'enfance. En 1744, à 15 ans, elle arriva en Russie pour épouser Pierre de Holstein-Gottorp, et se préparer à devenir la femme d'un souverain russe.

Les années 1744-1762 furent pénibles pour Catherine. Pierre se montra un piètre mari, et la position de la princesse allemande à la cour impériale était marginale et même précaire. Pour ajouter encore à ses difficultés, on découvrit que sa mère était un agent de Frédéric le Grand, et on l'obligea à quitter la Russie. Pourtant, la future impératrice fit bien plus que simplement survivre à la cour. Déjà convertie à l'orthodoxie pour pouvoir épouser Pierre, elle entreprit en outre d'apprendre la langue et la littérature russes à fond, et de se renseigner sur son pays d'adoption. En même temps, elle s'attaquait aux ouvrages de Voltaire, Montesquieu

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et autres, sans trop de difficultés, grâce à son apprentissage préalable du français. L'intérêt que Catherine la Grande portait aux Lumières allait constituer un aspect important de son règne. La jeune princesse sut s'adapter habilement à son nouvel entourage, se faire des amis, et même, dans une certaine mesure, se faire aimer et se rendre populaire dans le milieu de la cour. Tout en feignant la naïveté et la soumission, elle prenait part aux intrigues politiques et aux complots, en prenant bien garde toutefois de dissimuler ses traces ; il en fut ainsi jusqu'au coup d'État réussi de l'été 1762, qui aboutit à la déposition et à la mort de son mari, et fit d'elle l'impératrice Catherine II.

La personnalité et le caractère de Catherine II firent une vive impression sur ses contemporains, ainsi que sur ses biographes ultérieurs. L'impératrice était, en effet, une femme hors du commun : une grande intelligence, un don naturel pour l'administration et le commandement, un sens pratique remarquable, de l'énergie à revendre, et une volonté de fer. À la résolution, elle alliait courage et optimisme : Catherine croyait qu'elle était capable de surmonter tous les obstacles, et le plus souvent les événements lui donnèrent raison. La maîtrise d'elle-même, des dons remarquables pour la controverse et la propagande, et l'art d'utiliser à ses fins les hommes et les circonstances, constituaient d'autres atouts de ce monarque peu commun.

Pour la première fois depuis Pierre le Grand, la Russie avait une souveraine qui travaillait jour et nuit, et s'occupait personnellement des affaires de l'État, des plus petites aux plus grandes. On a souvent comparé Catherine la Grande à Pierre le Grand. Mais quel contraste les distingue ! Pierre est sauvage, emporté, naïf, enfantin : il est Russe. Catherine est maîtresse d'elle-même, prudente et habile à tromper : elle est Allemande. Pierre aima la Russie comme un fils aime sa mère, de toutes les fibres de son être. Catherine aima la Russie comme Napoléon aima la France : par ambition de gouverner et par conscience de bien gouverner. Il y a cependant un trait qui est commun aux deux souverains russes : un optimisme qu'aucun obstacle ne rebute et que ne désarme aucun échec, et cette confiance en soi qui seule permet de faire de grandes choses.

En même temps qu'elle affermissait son pouvoir, la nouvelle souveraine entreprit l'œuvre à laquelle son nom est demeuré attaché. D'un pays encore barbare, Catherine, instruite

par les philosophes français, veut faire une nation « policée », où régneront les « lumières ». Elle veut avoir affaire à des citoyens, non à des sujets. Elle respire la dignité et elle l'inspire. Elle travaille à créer une élite et elle y réussit. Elle crée une oasis d'Occident en plein désert oriental. Comme disaient ses admirateurs : « Pierre a donné un corps aux Russes, Catherine y a mis une âme. »

On comprend qu'avec un tel caractère et avec ces talents hors ligne, Catherine ait pu réunir autour d'elle et enthousiasmer les énergies. La troisième des générations qui avaient suivi celle de Pierre le Grand montrait déjà quelles ressources constituaient le capital humain de la Russie. Ce n'était plus seulement des généraux qui se distinguaient, c'étaient aussi, maintenant, des administrateurs, des diplomates, des écrivains, des artistes. L'impératrice embrasait de son feu tous ceux qui voulaient travailler avec elle à la grandeur de la patrie.

Sous Elisabeth, l'influence française n'avait guère touché que les mœurs de l'aristocratie. Elle avait été presque uniquement mondaine, elle n'était que le reflet de cette société parisienne qui, depuis un siècle, donnait le ton à l'Europe. Par sa « philosophie », la France exerce maintenant partout une action intellectuelle.

Dès le début de son règne, Catherine se tourne délibérément du côté de Paris. Elle propose à d'Alembert de se charger de l'éducation de son fils, alors âgé de huit ans, et à Diderot de venir achever à Pétersbourg l'Encyclopédie interdite par la censure française ; tous les deux d'ailleurs déclinent l'offre. L'année suivante, elle écrit sa première lettre à Voltaire et entre en correspondance avec Mme Geoffrin, dont le salon faisait et défaisait les gloires de l'époque. Elle charge Grimm, Allemand francisé, de diriger sa publicité en Europe occidentale. En 1765, sachant Diderot dans la gêne, elle lui achète sa bibliothèque en lui en laissant la jouissance : « II aurait été cruel, écrit-elle à ce sujet, de séparer un savant d'avec ses livres ; j'ai été souvent dans le cas d'appréhender qu'on m'ôtât les miens. » Le marché fut bon pour tous les deux, car Diderot, avant et après le voyage qu'il fit à Pétersbourg en 1763, ne cessa de chanter les louanges de sa bienfaitrice. Ainsi s'unit en Catherine l'amour de la liberté et l'art de la réclame. Elle a, trait bien allemand, la bosse de la propagande. Et, si elle a mérité le nom de « Grande », sans doute s'en est-elle elle-même un peu trop vanté.

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LES PREMIERES ANNEES DU REGNE

Au cours des premières années du règne, Catherine II fut obligée à beaucoup de prudence. Amenée au pouvoir par une révolution de palais, sans titre égal à la couronne, l'impératrice pouvait compter sur le soutien enthousiaste des hommes de la Garde, comme les frères Orlov, mais c'était à peu près tout. Les hommes d'État les plus âgés se méfiaient d'elle.

Peu à peu l'impératrice consolidait sa position. Elle distribuait largement honneurs et récompenses, notamment les terres de l'État avec leurs paysans, qui du même coup étaient asservis. Elle voyageait beaucoup à travers tout le pays, comme l'avait fait Pierre le Grand, à la fois pour en apprendre davantage et pour entretenir sa popularité. Elle choisissait ses conseillers avec soin et avec bonheur. Le temps lui-même travaillait pour elle : le souvenir du coup d'État de 1762 s'effaçait progressivement, et le fait même d'occuper le trône depuis longtemps conférait à Catherine II une certaine légitimité. Vers la fin de 1766, elle se sentit assez sûre d'elle pour introduire en Russie des changements importants, inspirés des principes des Lumières, et elle convoqua dans ce but la Commission législative.

La Commission avait pour objectif de codifier les lois, ce qui n'avait pas été fait en Russie depuis 1649, donc avant l'occidentalisation du pays. De plus, Catherine la Grande pensait que la Commission pourrait utilement contribuer à la rationalisation et à la modernisation du droit et des mœurs. L'impératrice n'avait certes pas l'intention d'octroyer à ses sujets une constitution, et elle exagéra fortement, dans sa propagande, le caractère radical de ses projets. Composée par Catherine elle-même en 18 mois, l'Instruction s'inspirait de la philosophie des Lumières, en particulier des ouvrages de Montesquieu et du juriste italien Beccaria. Montesquieu, dont l'Esprit des Lois était, selon l'impératrice, son bréviaire, la guidait principalement dans le domaine de la théorie politique. Il faut remarquer cependant que l'obstinée souveraine adaptait, plus qu'elle n'appliquait, les idées du philosophe français : tout en leur rendant hommage du bout des lèvres, elle restait prudemment dans le vague, ou les transformait de fond en comble pour les accomoder à la réalité russe. Par exemple, Montesquieu admirait, comme chacun sait, la séparation des pouvoirs en Angleterre, entre le législatif, l'exécutif et le judiciaire ; Catherine réduisit cette

doctrine à un simple arrangement administratif, destiné à améliorer le fonctionnement de l'autocratie russe. L'impératrice restait persuadée que l'autocratie était la seule forme de gouvernement capable de maintenir la cohésion de l'immense Russie. Quant au servage, elle ne se refusait pas à le

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