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LES MASS MÉDIAS

Chacun le sait bien : les médias sont devenus bien davantage qu'un quatrième pouvoir. Ce sont eux qui fixent les termes du débat politique et en sélectionnent les acteurs. Économie, mode, culture, sport : aucun secteur n'échappe à leur emprise. On passe de nombreuses heures devant ses postes de télévision, à écouter la radio, à lire la presse, les panneaux publicitaires ou à surfer sur Internet. Ces différents médias, mais aussi les livres, la musique qu'on écoute, les films qu'on va voir, ont une influence directe sur nos opinions, nos valeurs et nos croyances. Ils reflètent et influencent la culture en général. Les médias jouent donc un rôle crucial : ils permettent aux gens de comprendre le monde qui les entoure et de se faire une opinion sur l'ensemble des questions qui les concernent. L'industrie des médias est donc loin d'être une industrie comme les autres. L'information, mais aussi le divertissement et la culture dépendent d'elle. Quand leur diversité n'est pas garantie, c'est la vie démocratique qui en souffre. Quand des opinions relativement uniformes sont martelées, l'information de chacun est cruciale au bon fonctionnement d'une démocratie et l'accès à l'information est un droit.

I. La presse écrite

La presse écrite occupe une place particulière parmi les moyens de communication de masse. Elle est chronologiquement le plus ancien des mass médias étant né à une époque où l'on ne songeait guère à employer ce terme pour désigner un moyen d'information se diffusant régulièrement vers un public très large. Liée étroitement à l'existence et aux progrès des moyens techniques de

Mots clefs: mass médias, information, presse, communication dé mass, radio

l'imprimerie, la presse continue à bénéficier de l'aura qui, dans la civilisation du livre, bénéficie au livre et à la chose écrite. Face à l'instantanéité, à l'immédiat et au fugace, la presse joue la carte de la réflexion et de la référence. A tel point qu'elle demeure la pierre angulaire de tout système multimédia malgré le progrès technique considérable. Aujourd'hui, elle tient toujours une place importante dans la vie culturelle et politique de la France.

1. La naissance de la presse. La presse est née en Europe occidentale, un siècle et demi après la naissance de l'imprimerie,

dans les premières années du XVIIe siècle. Les premiers titres paraissent aux Pays-Bas (Anvers et Amsterdam), puis à Strasbourg, Bâle, Francfort et Berlin.

En France, l'histoire de la presse commence avec la Gazette, fondée en 1631 par Théophraste Renaudot.

Publiée chaque vendredi à partir du 30 mai 1631, elle se présente sous la forme d'un hebdomadaire de 4 pages à un nombre d'exemplaires variant entre 300 et 800, sans compter les numéros spéciaux consacrés aux grands événements. Véritable organe d'information du gouvernement, la Gazette va fonctionner jusqu'en 1762 ; puis, directement rattachée au ministère des Affaires étrangères, elle prend le titre de Gazette de France. Elle est, avec le Journal des Savants (créé en 1665) et le Mercure Galant (1672), un des trois grands journaux de la seconde moitié du XVIIe siècle.

La presse moderne naît en France avec la Révolution de 1789 : elle est alors une presse d'opinion, qui prendra son essor beaucoup plus tard sous la monarchie de Juillet. La presse telle que nous l'entendons aujourd'hui comme moyen de communication de masse ne naîtra vraiment qu'au XIXe siècle. La révolution industrielle, le développement de la population urbaine et les progrès de l'alphabétisation favorisent l'apparition de nouveaux lecteurs. Tandis que les titres se multiplient, les tirages augmentent grâce à de nouveaux procédés techniques.

C'est le moment de la création des grandes agences d'information internationales dont la doyenne, l'Agence Havas, a été fondée en 1832 par Charles Louis Havas. Ce sont des employés de cette société qui

créeront à leur tour leurs agences dans leurs pays respectifs : Julius Reuter crée à Londres, en 1852, l'Agence Reuter, et Bernard wolf, fonde à Berlin, en 1849, le Bureau de correspondance télégraphique. Au même moment se crée aux États-Unis l'Associated Press (1848), destinée à recueillir et à diffuser les nouvelles qui viennent d'Europe. Les lecteurs de plus en plus nombreux - conséquence de l'alphabétisation et du caractère obligatoire de l'école - se passionnent tout à la fois pour les faits divers, qui font la fortune du Petit Journal, et pour les lointains théâtres d'opérations militaires.

Tout concourt à la basse du prix des journaux, encore fort élevé au début du XIXe siècle : les perfectionnements techniques qui permettent de tirer plus vite davantage d'exemplaires, donc de satisfaire la curiosité d'un public plus large, mais qui n'est cependant disposé à acheter qu'à condition d'une diminution du prix de chaque exemplaire. C'est justement cette capacité de toucher un large public qui intéresse à leur tour les services commerciaux des grandes entreprises qui commencent à vendre des produits de grande consommation et qui, du même coup, sont prêtes à considérer le journal comme un support publicitaire. Cette émergence de la publicité va permettre au journal de se vendre deux fois : une première fois en bloc, à l'annonceur, une deuxième fois, à l'unité au lecteur. À cet égard, l'évolution des journaux aux États-Unis est exemplaire : une presse bon marché et à scandale se développe et devient un support de choix pour les publicitaires, véritables financiers du journal. Manchettes, mises en page, rubriques, nouveaux types d'articles sont essayés pour rendre les journaux plus attractifs. On invente les éditions dominicales, on publie des bandes dessinées, on utilise déjà la couleur ...

C'est un mouvement analogue qui se produit encore plus tôt en France avec la naissance d'une presse bon marché. L'initiative en revient à Émile de Girardin, le père de la presse moderne. En 1836, il lance le journal la Presse, dont le prix d'abonnement est deux fois inférieur à celui de la concurrence. Le numéro coute alors 10 centimes. Les tirages,

de l'ordre de 150 000 exemplaires en 1850, atteignent le million en 1870. Le

mouvement s'amplifie avec la presse à 5 centimes : le Petit Journal, avec sa « une » en couleur, dépasse le million d'exemplaires en 1900 et quinze ans plus tard le Petit Parisien (ancêtre lointain du Parisien libéré) avec son million et demi d'exemplaires est le plus fort tirage des journaux du monde entier à cette époque-là. Posée en principe par la Déclaration des Droits de l'Homme, la liberté de la presse est proclamée sous la IIIe République (1881), qui est l'âge d'or de la presse.

2. L'avenir de la presse. Au cours du XXe siècle les tirages continuent à augmenter, les formats se modifient et le tabloïd (la moitié du format traditionnel pour les journaux) tend à s'imposer même pour la presse quotidienne. Mais la radio (vers les années 1930), encore plus la télévision (à partir des années 1950) et surtout Internet (à partir des années 1990) vont devenir de formidables concurrents. Aussi la presse s'est-elle diversifiée, en renforçant sa « proximité » auprès des lecteurs. Ce qui a conduit au développement de la presse locale et régionale qui maintient ses positions, alors que les tirages de la presse nationale quotidienne régressent.

C'est ce qui explique aussi le succès de la presse très segmentée, visant un seul public et traitant d'un seul thème (sport, informatique, économie, loisir, etc.), où les titres et les succès se multiplient. C'est ce qui explique également la présence en tête de tous les quotidiens français d'un journal régional.

3. La concentration des médias. Les principaux groupes de presse français. Par concentration des médias, on entend en général la tendance des entreprises de presse (journaux, magazines, télévisions, radios...) et de l'industrie culturelle (production de films et de musique) ainsi que les groupes de communication (téléphonie mobile, internet, etc.) à fusionner. Des conglomérats de presse possédant plusieurs types de médias (télévision, radio, journaux... ) se sont aussi formés (Groupe Lagardère, etc.).

En France, quelques grands groupes (Lagardère, Dassault...) se partagent l'essentiel des médias. Les neuf principaux groupes de presse français réalisent un

chiffre d'affaires qui se situe entre 280 millions d'euros et 2,2 milliards d'euros.

Par ordre croissant de chiffre d'affaires, il s'agit de Sud Ouest, d'Ouest-France, de Bayard Presse, d'Empa Media, du groupe La Vie-Le Monde, de Prisma Presse, du groupe Amaury (Le Parisien), de la Socpresse (Dassault) (Le Figaro), d'Hachette Filipacchi Médias (Lagardère). On dénonce ainsi la collusion entre certains groupes de presse et des politiques. Une telle collusion peut parfois donner lieu à des caviardages et autres censures.

Les deux premiers groupes français, Socpresse et Hachette Filipacchi Médias, sont contrôlés par de puissants groupes industriels d'armement, tandis que l'Ouest-France, par exemple, est un groupe de presse. La multiplication des concentrations ne cesse de s'accroître et aujourd'hui les principaux groupes français de presse produisent 62 % du chiffre d'affaires total du secteur. La liberté de la presse et son pluralisme sont donc en danger.

Il existe aussi des particularités relatives au réseau de la distribution. La distribution des journaux est, en France, principalement assurée par les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP). La disparition des points de vente ainsi que l'absence de certains titres de presse dans divers points de vente (ainsi, le quotidien L'Humanité n'est plus distribué dans les points de vente Relais H détenu par le groupe Hachette, lui-même racheté par Lagardère. Près de 4 300 points de vente ont fermés en 2005, leur nombre total tombant à 29 271.

4. La crise de la presse. La presse gratuite. On constate aujourd'hui, des difficultés croissantes dans le secteur de la presse écrite. France-Soir, Politis, Libération, L'Humanité, et même Le Mo

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