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LES TRESORS DES VILLES DE LA BOURGOGNE

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Le Moyen Âge, époque du grand essor urbain, a doté la Bourgogne d'une multitude de villes, petites et grandes, qui constituent autant de trésors à découvrir.

Dijon, bien sûr, capitale ducale devenue régionale, qui offre au visiteur un centre historique entièrement préservé. Beaune, flamboyante ville d'art dédiée aux nobles métiers de la vigne et du vin. Mais aussi de nombreuses villes nées des fleuves et des rivières qui ancrent la Bourgogne dans l'espace, de Joigny à Mâcon et de Nevers à Auxonne, sans oublier les toutes petites cités au charme moyenâgeux.

Qui veut embrasser, d'un seul regard, tout le centre historique de Dijon, monte sur la Tour Philippe le Bon. Elle doit son existence au troisième des quatre « Grands Ducs d'Occident » issus de la maison de Valois, qui régnèrent sur les Etats bourguignons pendant plus d'un siècle, de 1364 à 1477 : Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire. C'est sous leur règne que la Bourgogne atteignit l'apogée de son rayonnement politique et culturel, symbolisé par la Toison d'Or, emblème de l'ordre de chevalerie fondé par Philippe le Bon en 1429. Du Mâconnais à la Flandre, la puissance bourguignonne s'inséra progressivement entre le royaume de France et le Saint Empire germanique, constellant les territoires qui lui étaient soumis des œuvres du mécénat de ses princes et de leur entourage. Si leur souvenir est resté vivace dans bien des contrées lointaines, la Bourgogne elle-même a conservé, de ce fastueux « automne du Moyen Âge », des traces alliant, dans un même flamboiement doré, les trésors de ses musées et les tuiles vernissées de ses toits colorés.

Ключевые слова: Bourgogne, Moyen Âge, style, Renaissance, l'art gothique, Jura.

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Au premier rang de ces lieux d'art et de mémoire figurent Dijon et Beaune, les anciens centres du pouvoir ducal.

DIJON, capitale de la Bourgogne

L'ancien palais des ducs et des États de Bourgogne est véritablement le cœur de la capitale ducale devenue celle d'une région contemporaine. Il abrite, avec l'Hôtel de Ville, le Musée des Beaux-Arts, l'un des grands musées d'Europe. La renommée de celui-ci ne se fonde pas seulement sur la richesse incontestée de ses collections, mais surtout sur la possession de chefs-d'œuvre de la peinture et de la sculpture du Moyen Âge, notamment les tombeaux des ducs de Bourgogne.

Autour du palais s'étend le centre-ville historique, entièrement préservé en tant que secteur sauvegardé. Il offre au visiteur le charme de ses places et de ses ruelles pour une flânerie entre maisons à colombages et hôtels particuliers, à l'ombre des flèches de ses églises : Notre-Dame, véritable filigrane de pierre, avec sa façade unique où alternent, par rangées, des gargouilles et de sveltes colonnes, surmontée de l'horloge Jacquemart ; Saint-Bénigne, la cathédrale, à la solennité fondée sur son ancienne dignité d'abbatiale, avec sa crypte et ses grandes orgues ; Saint-Jean devenue théâtre ; Saint-Michel, où se lit toute l'évolution du style Renaissance dans la blancheur de la pierre bourguignonne. A la sérénité de ces édifices répond la vie foisonnante du marché qui se déroule trois fois par semaine autour des halles du XIXe siècle. Mais Dijon est aussi une ville verte, avec les cours de ses hôtels particuliers, avec ses parcs et jardins, nombreux, et le port du Canal de Bourgogne par lequel on peut gagner la campagne en bateau promenade.

BEAuNE, flamboyante d'or et de rubis

S'il est une ville, en Bourgogne, dont le charme peut s'exprimer dans l'harmonie de deux couleurs, c'est bien Beaune.

L'or et le rubis sont les teintes chatoyantes des grands vins de Bourgogne, dont elle est la capitale incontestée. Ces mêmes teintes se retrouvent dans les toitures de l'Hôtel-Dieu, véritable palais des pauvres, l'exemple le plus éloquent de cet art flamand et flamboyant qui devint bourguignon en pleins

tourments de la guerre de Cent ans. L'or et le rubis dominent aussi de leur éclat le retable du Jugement dernier, de Rogier Van der Weyden, le plus grandiose des innombrables trésors que renferme cette institution charitable. Ils étincellent tout au long de la série des tapisseries relatant la vie de la Vierge, à l'église Notre-Dame, tissées à Tournai vers 1500.

La contemplation des monuments et des œuvres se double, pour l'amateur de vin, de la découverte d'innombrables plaisirs du palais, au fil des caves voûtées qui s'étirent sous la ville sertie, tel un bijou, dans l'anneau de ses murailles médiévales.

Parmi les innombrables petites localités chargées d'histoire, en Bourgogne, six anciennes villes réservent au promeneur le charme de leur décor authentiquement médiéval et de leurs ruelles au calme villageois.

Les petites cités médiévales noyers-sur-serein

C'est tout d'abord la petite cité de Noyers, située dans une boucle de la rivière Serein. Avec ses ruelles pavées, bordées de maisons à colombages sur arcades, elle est l'image même de la petite ville commerçante du Moyen Âge. Des hôtels particuliers de style Renaissance ou classique ajoutent une note distinguée au charme du lieu. L'église, qui marque le passage de l'art gothique à celui de la Renaissance, et le musée, consacré à l'art naïf, seront les points forts d'une balade qui reliera la porte Peinte, au sud, à la porte Verrotte, au nord, décorée d'une Vierge à l'Enfant protectrice traditionnelle des vignerons. Les remparts accompagneront de leur haute silhouette le retour, champêtre, le long du Serein.

montréal

À une vingtaine de kilomètres en amont, voici la colline de Montréal. Le nom de la localité - mons regalis, la montagne royale -proviendrait de son rôle comme résidence de la reine mérovingienne Brunehaut, vers l'an 600. De la forteresse féodale, subsistent des restes impressionnants. Ayant franchi la porte d'En-bas, du XIIIe siècle, le visiteur gravit une ruelle bordée de maisons médiévales, jusqu'à celle d'En-haut, plus ancienne, qui débouche sur une vaste ter-

rasse. D'ici, s'ouvre un panorama qui compte parmi les plus beaux de la Bourgogne du Nord et s'étend jusqu'au Morvan. Sur cette terrasse se trouve l'église entourée de son vieux cimetière. Cette ancienne collégiale romane est célèbre pour ses stalles, sculptées dans le chêne en 1526, représentant des scènes inspirées de la vie paysanne aussi bien que de la Bible.

semur-en-auxois

La quiétude de Montréal contraste avec la vie bourdonnante qui règne à Semur-en-Auxois. La capitale de l'Auxois a néanmoins su conserver son centre médiéval, perché sur un rocher de granit serré dans une boucle de l'Armançon, l'un des sites les plus pittoresques de la Bourgogne.

Quatre immenses tours de pierre semblent caler le labyrinthe des maisons et des ruelles, relié au monde extérieur par deux ponts de pierre hors d'âge, qui enjambent la rivière de part et d'autre du piton rocheux. Au cœur de la cité trône la collégiale Notre-Dame, avec sa nef étroite qui semble fuser vers le ciel, tandis que de nombreuses œuvres d'art - sculptures, peintures et vitraux - retiennent l'attention du visiteur.

flavigny-sur-ozerain

Flavigny-sur-Ozerain fait figure de Belle-au-Bois-Dormant parmi les petites cités médiévales de Bourgogne.

Cernée de murailles, parfumée des effluves qui s'échappent de la fabrique où sont produits les célèbres bonbons à l'anis, elle semble sortie tout droit du Moyen Âge. Le lacis de ses ruelles est bordé tantôt de maisons à tourelle d'escalier, tantôt d'autres plus humbles, témoins de l'ancienne activité viticole de la contrée. Au fil de la promenade, on découvre les vestiges de l'ancienne abbaye Saint-Pierre, l'une des premières fondées en Bourgogne, dès l'époque carolingienne, et l'église paroissiale Saint-Genest, qui possède un remarquable décor flamboyant. Deux portes fortifiées conduisent dans la verte campagne de l'Auxois, qui commence au pied de la muraille.

châteauneuf-en-auxois

L'extrémité sud de l'Auxois était gardée, jadis, par la forteresse de Châteauneuf, à

l'ombre de laquelle se développa une ville minuscule mais prospère. De nombreuses maisons décorées de frontons et de tourelles d'escalier - souvent percées de larges baies trahissant les anciennes boutiques, derrière des rosiers grimpants - témoignent de la vocation commerçante du lieu à la fin du Moyen Âge, fondement d'une aisancedurable, au cœur de l'ancien « grenier à blé » de la Bourgogne. Le château fort, édifié du XIIe au XVe siècle, veille sur le village actuel et sur la petite église du XVIe, richement dotée en œuvres d'art.

brancion

Comme les sires de Châteauneuf, ceux de Brancion, en Bourgogne du Sud, présidèrent à l'essor d'une localité fondée en un lieu stratégique. Le col de Brancion domine, en effet, le passage entre la vallée de la Saône et celle de la Crosne où était implantée l'abbaye de Cluny. Du haut du donjon de Brancion, le regard embrasse les vastes forêts, les prés et les vignes de ces campagnes modelées par l'homme depuis une haute antiquité, desquelles émergent, un peu partout, des clochers romans. Au pied du château, le village de Brancion, dont l'accès est gardé par une ancienne porte fortifiée, regroupe une poignée de maisons autour de ses halles médiévales.

DE PART ET D'AUTRE DE LA SAÔNE

La Saône est un fleuve paisible. Tel un large ruban argenté, elle serpente à travers la vaste plaine qui relie, autant qu'elle les sépare, la Côte bourguignonne et les contreforts du Jura. Pendant des siècles, elle fit office de frontière entre le royaume de France et le Saint-Empire germanique -les bateliers ne parlent-ils pas toujours de « rive d'Empi » et « rive de Riaume » ? -reliant entre eux les « pays » situés de part et d'autre de son cours, jalonné de villes petites et grandes.

Auxonne, place forte bourguignonne sur la riv

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