научная статья по теме LES FRANçAIS ET LEURV(S) LANGUE (ФРАНЦУЗЫ И ИХ ЯЗЫК) Языкознание

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erzählte solche Geschichte: „Einem Bauern wurde vom Ochsen des Amtmanns die einzige Kuh getötet. Er lief zum Amtmann und sagte: -„Halten's zu Gnaden, Herr Amtmann, meine Kuh hat Ihnen Ihren Ochsen tot gestoßen. -So, rief der Amtmann, dann fälle ich das Urteil, dass der Schaden sofort in Geld zu ersetzen ist. Mein Ochse kostet 11 Gulden. - Halten's zu Gnaden, Herr Amtmann, - sagte jetzt der Bauer, ich habe mich versprochen, es ist umgekehrt, Ihr Ochse hat meine Kuh totgestoßen. Sie hat mich 9 Gulden gekostet. Ich will mein Geld. - Da rief der Amtmann: „Ja, Bauer, das ist was ganz anderes!"

In England spielt der Bauer noch heute in Bühnenstücken eine ähnlich traurige Rolle als Tölpel und „Hanswurst," allerdings mit dem feinen Unterschied, dass er neben seiner Einfalt eine große Portion Humor besitzt: Es ist der in der Welt berühmt gewordene Clown, dessen Name vom lateinischen colona, das heißt Bauer, kommt.

In Deutschland sprach man erfreulicherweise dem Bauern eine gewisse Tüchtigkeit und Klugheit nicht ab, besonders auf wirtschaftlichem Gebiet: Das bestätigen alte deutsche Sprichwörter: „Wer einen Bauern betrügen will, muss einen Bauern mitbringen" und „Hat der Bauer Geld, hat es die ganze Welt".

О.В. Гудина,

канд. ист. наук, г. Москва

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LES FRANÇAIS

ET LEUR(S) LANGUE

Quels rapports les Français entretiennent-ils avec leur langue nationale et avec les autres langues de France? Une approche diachronique et synchronique nous montre comment la réalité du plurilinguisme a été occultée et reste encore méconnue dans l'Hexagone. Analyser la manière dont se manifeste le «patriotisme linguistique» des Français, renvoie à la question cruciale -l'identité culturelle française.

L'observateur attentif le constate aisément. D'une part, il n'y a pratiquement jamais de correspondance absolue entre les frontières politiques d'un État et les frontières linguistiques. D'autre part, le développement des échanges internationaux de toute nature, l'extraordinaire extension des réseaux médiatiques, l'accroissement des phénomènes de mobilité professionnelle rendent, à l'évidence, caduque l'idée même de protectionnisme linguistique. Pourtant, l'existence d'un pays est liée à la langue dans laquelle il s'incarne et s'exprime. Un proverbe hongrois le dit bien: «Ç'est par sa langue que vit une nation.»

Les rapports passionnels que les Français entretiennent avec leur langue en témoignent1. C'est, comme le fait remarquer Claude Hagège, «une tradition soigneusement établie, en France, que de voir dans la pureté de la langue l'image de la grandeur de l'État»: de François Ier à François Mitterrand en passant par Louis XIV et le général de Gaulle, le pouvoir politique fait du français la pierre angulaire de l'édifice national.

Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que l'on se sente investi d'une mission sacrée: il faut défendre la langue, comme il faut défendre le territoire national. L'édification en France d'un État fort, moderne et centra-

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lisé, a été une œuvre de longue haleine qui a commencé à la Renaissance, s'est affirmée non sans violence sous la Révolution et s'est accomplie au travers de la politique scolaire de la IIIe République. Elle est indissociable de l'histoire de la langue française qui est marquée par un double mouvement de conquête, d'une part contre le latin, dont elle est issue, d'autre part contre les langues parlées à l'intérieur des frontières, que l'on appelle parfois «langues régionales », et dont l'avenir s'inscrit aujourd'hui dans le cadre d'un plurilin-guisme organisé.

1. «En langage maternel français»

On sait que le français, né comme ses sœurs romanes de la décomposition du latin vulgaire, s'affranchit progressivement du latin pour se constituer en langue nationale. Rappelons rapidement quelques grandes étapes de cette histoire.

- au plan linguistique: en 842, c'est par les Serments de Strasbourg, que Charles le Chauve et Louis le Germanique s'engagent devant leurs troupes, en langues romane et germanique, à mettre fin à leurs querelles d'héritage;

- au plan littéraire: en 1549, la Défense et Illustration de la langue française, manifeste de la Pléiade publié sous le nom de Joachim Du Bellay, est un plaidoyer en faveur d'une expression poétique en français;

au plan scientifique: en 1545, le chirurgien Ambroise Paré se voit intenter un procès par ses confrères pour avoir «manqué de respect à son art ». Première tentative pour faire du français une langue scientifique, à une époque où le latin jouait le rôle de l'anglais aujourd'hui. La bataille ne sera gagnée que dans la seconde moitié du XVIIe siècle avec l'apparition des deux premiers périodiques scientifiques de langue française: le Journal des savants en 1665 et le Journal de médecine en 1684;

au plan politique enfin. En 1539, François Ier signe l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui marque un tournant décisif dans l'organisation de l'appareil d'État et fonde le droit français. Contrairement à une idée tenace, il ne s'agit pas à proprement parler d'une loi linguistique. Seuls deux articles sur 192 évoquent la nécessité de rendre la justice compréhensible aux justiciables et pour

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cela de prononcer les jugements en «langage maternel français et non autrement» - ce qui revient à exclure le latin, au profit des langues vernaculaires et non pas forcément du français qui était loin d'être compris de tous les sujets du royaume2.

On voit trop souvent dans ces articles l'interdiction de tout autre idiome que le français. Il est plus logique de penser que François Ier s'attaquait à l'usage de la seule langue latine sans prohiber les autres langues vulgaires, utilisées en France, car, vu l'extrême diversité des situations linguistiques du royaume, s'il en était ainsi, l'ordonnance, loin de faciliter les choses, aurait aggravé les ambiguïtés. Quoi qu'il en soit, toute l'évolution de la politique linguistique française a visé à imposer la langue du pouvoir central: de la monarchie féodale à la République, il y a sur ce point une parfaite continuité de vues, au détriment des dialectes autant que du latin.

2. «Éradiquer les patois»

Deux siècles et demi après Villers-Cotterêts, la Convention entreprend d'éradiquer les patois, c'est-à-dire les nombreux dialectes (de langue d'oïl et de langue d'oc) qui coexistaient dans le royaume et qui constituaient l'expression naturelle des provinces et de l'Ancien Régime. La République une et indivisible que les révolutionnaires veulent construire exige que tous les citoyens parlent la même langue. Or la fameuse enquête de l'abbé Grégoire montre que, dans la France de 1790, sur quelque 36 millions d'habitants, seuls 3 millions parlent le français. La conclusion s'impose d'elle-même: «Laisser les citoyens dans l'ignorance de la langue nationale, c'est trahir la patrie (....). La langue d'un peuple libre doit être une et la même pour tous (...). Donnons donc aux citoyens l'instrument de la pensée publique, l'agent le plus sûr de la Révolution, le même langage.» Ce célèbre discours du Béarnais Barère à la Convention donne le ton. L'abbé Grégoire le répète avec insistance cette même année 1794: «L'unité de la République commande l'unité d'idiome et tous les Français doivent s'honorer de connaître une langue qui sera désormais celle du courage, des vertus et de la liberté.» Enfin, la loi du 2 Thermidor an II stipule que «à compter du jour de sa publica-

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tion, nul acte publié ne pourra en quelque partie du territoire de la République, être écrit qu'en langue française» (article 1). Les prescriptions de l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui ne visaient que des actes judiciaires sont désormais étendues à tous les actes publics. Cette fois-ci, aucun doute n'est plus permis: l'unification linguistique de la France est en marche. Elle passera par l'école où le français est imposé comme langue d'enseignement unique.

Cette politique jacobine sera poursuivie avec constance pendant plus de deux siècles: en dépit de leur disparité, tous les régimes qui se sont succédés se sont inscrits dans cette même logique. L'État Nation se reconnaît à travers une langue unique de référence - le français - et s'accommode mal de forces centrifuges. Il faudra toutefois encore un bon siècle pour que le français se généralise.

Sous Napoléon III, dans un ouvrage resté inachevé sur Les Contradictions politiques, Proudhon peut encore évoquer ces «douze ou quinze peuples, parfaitement distincts, dont la réunion forme ce que l'on appelle vulgairement le peuple français». Après les actions de Guizot (1833), puis de Victor Duruy (ministre de l'Instruction publique de 1863 à 1869), en faveur du développement de la scolarisation, Jules Ferry généralise l'École laïque, gratuite et obligatoire (1882). Apprendre à tous les citoyens à parler, lire et écrire le français est la clé de voûte idéologique de la Troisième République. Aussi l'école fait-elle la chasse aux patois dont l'usage est interdit jusque dans les cours de récréation3. Le service militaire, l'exode rural, le développement des transports, puis celui des médias vinrent renforcer le travail de l'École. Le français est ainsi devenu, au fil des siècles, le creuset de l'identité nationale, reléguant les langues des peuples de France au rang de dialectes, voire de patois. Même à l'heure actuelle où l'intégration républicaine a bien fonctionné et où il n'y a plus de locuteur natif monolingue d'une autre langue que le français, l

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