научная статья по теме LES RELATIONS DE LA FRANCE AVEC LE MAGHREB: TENDANCES, PRIORITES, PROBLEMES Языкознание

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LES RELATIONS DE LA FRANCE AVEC LE MAGHREB:

TENDANCES, PRIORITÉS, PROBLÈMES

La France et les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) ont une relation de proximité sans équivalent dans d'autres régions: échanges commerciaux, flux humains, communauté de langue et de culture héritée de l'Histoire, enjeux et défis communs de Tépoque. Premièrement, c'est une proximité de la population: sur les 100 millions d'habitants que comptent le Maghreb, 75 millions d'habitants au Maroc, en Algérie et en Tunisie partagent un lien direct ou indirect avec la France. C'est également pour ça que près de 400 000 visas sont délivrés chaque année. De 4 à 5 millions de personnes d'origine maghrébine résident en France. C'est-à-dire que les relations sont privilégiées au plan quantitatif et qualitatif. Ces relations se nourrissent également des échanges humains favorisés par la présence sur le sol français d'une communauté maghrébine forte de près de trois millions de personnes, et par celle d'importantes communautés françaises dans les Etats du Maghreb.

Pour ce qui est de l'enseignement, les 60 000 étudiants en France de ces pays représentent 1/3 des étudiants étrangers en France. 4 000 étudiants maghrébins en France bénéficient de bourses d'études ce qui constitue un quart des boursiers étrangers. L'enseignement supérieur se fait en français en Tunisie et au Maroc. Plus de 75 % des effectifs des établissements scolaires au Maroc (23 000 élèves) ou en Tunisie (5 000 élèves) sont des binatio-naux.

Sur le plan économique la France est le premier partenaire de coopération avec près de 580 millions d'euros d'aide publique au développement en 2005 (1/3 de l'assistance internationale reçue par le Maroc ou la Tunisie et la moitié de celle reçue par l'Algérie). L'aide publique au développement consacrée aux Etats du Maghreb représente plus de 330 millions d'euros par an.[1] Les Etats du Maghreb sont les seuls, avec le Vietnam et le Liban, à bénéficier de l'ensemble de la palette des instruments financiers français d'aide au développement.

Les liens économiques entre la France et le Maghreb sont étroits. Premier partenaire commercial des trois Etats du Maghreb, la France est également le premier investisseur étranger en flux et en stock en Tunisie et au Maroc. Elle est le deuxième investisseur en Algérie (premier investisseur hors hydrocarbures). Ces investissements interviennent dans des secteurs d'activité très variés et sont un important facteur de diversification des économies du Maghreb. La France est le premier fournisseur de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc. L'ensemble du Maghreb ouvre de bonnes perspectives d'avenir : réformes, privatisations, grands chantiers et nouveaux marchés liés à la modernisation.

Il est évident que la Francophonie est un outil et la source d'influencer la région et d'assurer la coopération, donc, la moitié de la population des cinq pays parle français. Dans le cadre diplomatique, avec chacun des pays, la France a un dialogue régulier et approfondi indispensable à la concertation internationale. Le processus de Barcelone, le Forum méditerranéen, le dialogue «5+5» et le nouvel instrument - l'Union pour la Méditerranée sont l'occasion d'échanges multilatéraux avec ces partenaires, sur des thèmes communs (concertation politique, sécurité, migration, intégration économique). De plus, ces pays ont des liens culturels, l'intégration et des défis communs avec la France et avec l'UE, celui de la mondialisation, pression islamiste, pression migratoire

Mots-Clés : La France, les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie), les relations privilégiées au plan quantitatif et qualitatif, la Francophonie, la coopération économique et politique, l'Union pour la Méditerranée, la migration.

(comme pays d'émigration et, de plus en plus, comme pays de transit), terrorisme (notamment comme cibles).

Pour exposer la situation dans la région plus en détail, il faut examiner et analyser le document bien important, sans lequel il serait assez difficile de comprendre les points réels des relations. C'est la Note de fond sur la France et le Maghreb de 2003. Par exemple, les relations avec la Libye, heurtées durant une vingtaine d'années, sont par ailleurs en phase de relance progressive depuis la suspension des sanctions des Nations-Unies en avril 1999. La France soutient le processus de réintégration internationale de la Libye et considère que ce pays a une une vocation naturelle à rejoindre, à terme, le processus de Barcelone. Les visites mutuelles des chefs d'Etat des pays de l'Afrique du nord et de la France marquent l'importance qu'attache la France aux relations franco-maghrébines, auxquelles elle accorde une priorité politique, dans un contexte international qui rend plus nécessaire que jamais le rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée et le dialogue des cultures. [2]

La politique de la France vise à pérenniser et à approfondir encore cette relation, dans une logique de soutien aux réformes et de renforcement de la stabilité régionale. Premièrement, la France encourage le rapprochement entre les Etats du Maghreb et l'Union Européenne. Elle a ainsi contribué activement au lancement en 1995 du processus de Barcelone, cadre du partenariat entre les Quinze et douze Etats de la rive sud de la Méditerranée. Sa mise en œuvre repose sur une coopération horizontale entre les 27 partenaires et sur des coopérations bilatérales avec l'UE dans le cadre d'accords d'association, qui s'inscrivent dans la perspective de la constitution d'une zone de libre-échange euro-méditerranéenne à l'horizon 2010. Dans ce cadre, la France souhaite favoriser des coopérations subrégionales et développer un partenariat renforcé entre l'UE et les trois Etats du Maghreb. La France encourage également le développement d'un dialogue politique et d'une réflexion collective sur les grands sujets d'intérêt commun au sein d'instances euro-médi-

terranéennes informelles : dialogue «5+5», Forum méditerranéen.

Le 13 juillet 2008 à l'initiative du président de la République française Nicolas Sarkozy dans le cadre de la présidence française de l'Union Européenne, on a fondé l'Union pour la Méditerranée dont l'appellation officielle est « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée ». C'est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale, elle rassemble des États riverains de la mer Méditerranée et l'ensemble des États membres de l'Union Européenne. Elle compte 44 membres : les 27 de l'UE, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, et la Ligue arabe (en tant que telle). Le développement de projets communs consensuels, comme la dépollution de la mer Méditerranée, l'autoroute de la mer et l'énergie solaire, est le but principal de cette organisation.

Deuxièmement, la France souhaite par ailleurs favoriser l'intégration régionale entre les Etats du Maghreb, complément nécessaire de leur association étroite à l'UE. L'accord de libre-échange entre 4 pays méditerranéens (Maroc, Tunisie, Egypte et Jordanie) paraphé le 11 janvier 2003 (initiative d'Agadir) et qui vise la création d'une zone de libre-échange d'ici 2005 apparaît comme une initiative prometteuse. L'UMA (Union du Maghreb Arabe), qui rassemble le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie et a été créée en 1989, est également une institution à fort potentiel malgré les contentieux qui entravent pour l'instant son développement. La France soutient en particulier les efforts des Nations-Unies pour trouver une solution politique réaliste et durable, agréée par les parties, au conflit du Sahara occidental.

Finalement, en cohérence avec cette politique régionale, la France continue à développer des relations bilatérales fortes adaptées à la richesse et aux spécificités de chaque pays. Les grandes priorités de la coopération - soutien au processus de démocratisation, modernisation des Etats, transition économique, éducation et for-

mation, développement social, actions en faveur de la société civile - sont déclinées de manière adaptée à la situation de chaque Etat. Le dialogue politique correspond également à la relation singulière qu'entretient la France avec chacun des Etats du Maghreb.

En ce qui concerne des relations bilatérales, l'exemple de celles franco-algériennes est bien significatif. La visite d'Etat du Président Jacques Chirac en Algérie, du 1 er au 3 mars 2003, première visite d'Etat d'un président français depuis l'indépendance algérienne en 1962, a marqué solennellement l'engagement de la France à construire avec l'Algérie une relation nouvelle, confiante et durable. A l'occasion de cette visite est signée la Déclaration d'Alger, initiant la construction d'un partenariat d'exception entre les deux pays appuyée sur un certain nombre de sujets : approfondissement du dialogue politique et du partenariat économique ; rénovation de la coopération culturelle, scientifique et technique ; appui à la circulation des personnes. Evoqué par la Déclaration d'Alger, et véritablement lancé lors de la rencontre des deux chefs d'Etat à Alger en avril 2004, le projet de Traité d'amitié franco-algérien entendait alors former un cadre juridique et symbolique d'ensemble du partenariat d'exception, en instaurant notamment des mécanismes de concertation régulière au niveau politique.

En même temps il est révélateur de souligner qu'il y a des problèmes dans ces relations, déterminées par l'histoire. La période coloniale est la raison de la proximité, d'un côté, et la cause de l'agression et des incompréhensions, de l'autre côté. La remise en cause du caractère criminel de la colonisation est ainsi courante chez les experts médiatiques et chez les hommes politiques. Le 23 février 2005, un pas supplémentaire avait été franchi avec l'adoption d'une loi reconnaiss

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