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UNE FAMiLLE COURONNÉE

La Maison Romanov est la dynastie qui a régné sur la Russie de 1613 à 1917.

Il y a 400 ans, le 21 février 1613 (selon le calendrier julien en vigueur alors en Russie), Michel Romanov, âgé de 16 ans, est devenu tsar de toutes les Russies sous le nom de Michel Ier (Mikhaïl Fédorovitch, 1613-1645). Il a été sacré à Moscou dans la cathédrale de l'Assomption. Cette élection a mis un terme aux différents troubles survenus dans une Russie occupée et pillée par les Polonais. La descendance de Michel Romanov régnera sur la Russie jusqu'à la Révolution de février 1917.

Au lendemain de cette période du chaos, les premiers Romanov trouvent un pays en ruine, entiérement désorganisé, amputé d'une partie de son territoire ainsi que de 50% de sa population. Leur régne fut celui du lent redressement du pays.

Mikhaïl Fédorovitch et son fils Alexis Ier accomplissent alors une œuvre législative importante. Le premier fait dresser un cadastre et recenser la population dans le but de répartir plus équitablement l'impôt ; il fait du Zemski Sobor un conseil national plus ou moins permanent.

Alexis Ier (Alexey Mikhaïlovitch, 16451676) multiplie les impôts, promulgue de nouvelles lois destinées à renforcer le pouvoir des propriétaires terriens sur leurs serfs et doit, dans un climat de crise sociale aigue, réprimer de nombreuses émeutes. Le code adopté en 1649, qui attache définitivement les paysans à la terre ne fait qu'accroitre le nombre de serfs en fuite qui rejoignent les cosaques des basses vallées de la Volga, du Dnepr et du Don. Dés 1667, une grande révolte éclate dans le

Ключевые слова: anniversaire de la dynastie Romanov, membres de la dynastie, événements historiques.

Слово молодым ученым

sud-est de la Russie sous la direction de l'ataman des cosaques du Don, Stenka Razine. Elle sera réprimée l'année suivante avec grande difficulté par les forces du tsar. Cette première grande révolte paysanne est ainsi devenue l'archétype des soulèvements paysans qui suivront et qui seront toujours dirigés plutôt contre la noblesse terrienne que contre le tsar.

Dans le même temps, la Russie progresse en tant que puissance européenne et, dans les centres urbains, l'influence de l'Europe occidentale dissipe peu à peu l'isolement provoqué par la période d'occupation mongole. En 1654, les cosaques zaporogues d'Ukraine, conduits par l'hetman Bogdan Khmelnitski, se rebellent contre le gouvernement de la Pologne et offrent leur allégeance au tsar Alexis Ier.

La Russie est victorieuse dans la guerre contre la Pologne. En 1667, la Russie retrouve Smolensk (perdu en 1611) et l'Ukraine orientale, Kiev y compris.

Le ^retour de l'Ukraine hâte les réformes de l'Église. Dans le but de la rapprocher des traditions grecques, Nikon, patriarche de Moscou de 1652 à 1658, introduit des réformes du rituel et commande de nouvelles traductions des Livres Saints. Ces initiatives provoquent une véritable rupture au sein de la communauté des fidèles. Les dissidents traditionalistes, ou raskolniki, sont alors déclarés schismatiques. Des millions de ceux qu'on appelle de « vieux-croyants », conduits par l'archiprêtre Avvakoum, sont souvent déportés en Sibérie ou se cachent au-delà de l'Oural ou au Nord du pays.

C'est sous le règne de Fédor III (Fédor Alexeyevitch, 1676-1682), fils et successeur d'Alexis Ier, que la Russie remporte sa première guerre contre l'Empire Ottoman alors très puissant. Fédor III meurt sans héritier.

Son demi-frère, Pierre, futur Pierre Ier le Grand, est désigné tsar, mais la demi-sœur aînée de Pierre, Sophia Alexeyevna, secondée par des streltsi, corps militaire russe de l'époque, réussit à faire nommer son frère comme co-tsar, le faible d'esprit Ivan V (Ivan Alexeyevitch,1689-1696), tandis qu'elle prend elle-même le titre de régente. Ceci constitue dans l'histoire russe l'unique exemple d'une situation voyant deux tsars occuper le trône en même

temps. On peut voir à Moscou au Palais des Armures leur double trône comportant une ouverture dans le dossier par laquelle la régente, assise derrière, dictait ses volontés à ses frères.

Petit-fils du fondateur de la dynastie, Pierre I er (Piotr Alexeyevitch, 1682-1725), surnommé Pierre le Grand, premier « empereur de toutes le Russies », va faire de la Russie une grande puissance européenne. Ce géant de 2 mètres s'intéresse à tout et n'hésite pas à se dissimuler sous une fausse identité pour parcourir l'Europe en exerçant différents métiers. Dès le début de son vrai règne en 1694, il entre en guerre contre les Turcs et annexe Azov sur la mer Noire. Par la suite, sa victoire définitive sur Charles XII de Suède en 1709 lui permet d'étendre l'empire vers l'Ouest et ouvrir alors un portail commercial sur la mer Baltique. Il décidera d'ailleurs d'y construire sa capitale, au milieu des marais de l'embouchure de la Néva entre 1703 et 1713.

Pierre le Grand souhaite faire de la Russie un État moderne. Il adopte alors le titre d'Empereur et lance une politique de développement du commerce et des manufactures sous monopole d'État. L'Oural devient un important centre minier et métallurgique qui lui permet de mettre en œuvre une gigantesque industrie de l'armement. Il établit des routes avec communication postale, creuse des canaux, fait déplacer le trafic du port d'Arkhangelsk vers celui de Pétersbourg, conclut des traités de commerce et envoie des agents consulaires en Europe et des caravanes en Orient. L'ensemble de ces mesures financières et économiques fait ainsi augmenter les revenus de l'Etat.

Dans le domaine administratif, la Douma des boïars est remplacée par un Sénat dirigeant, et les prikazes par des collèges ou ministères collectifs. Les droits et devoirs des fonctionnaires sont strictement limités, en application du principe de la division du travail et de la responsabilité. Les fonctions civiles et militaires sont instaurées par rangs et grades qu'il s'agit de franchir successivement. Pierre met également de l'ordre dans l'administration provinciale : l'empire est divisé en douze gouvernements, subdivisés en quarante-trois provinces,

comportant à leur tête des gouverneurs généraux et des vice-gouverneurs, assistés de municipalités électives.

L'administration ecclésiastique est réformée dans le sens d'une subordination du pouvoir spirituel au pouvoir temporel. La mort du patriarche Adrien (1700) fournit à Pierre l'occasion d'abolir cette haute fonction aux prérogatives presque égales à celles du tsar, qu'il remplace par une assemblée des archevêques et évêques, le Saint-Synode (1721).

L'empereur Pierre le Grand était un homme violent, sujet à de vives passions, aimant les femmes et le vin, s'amusant de façon grossière mais animé d'un profond sentiment du devoir, et dominé par l'idée de la grandeur de la Russie.

Pierre le Grand a modifié les règles de succession au trône. Désormais l'héritier sera désigné par l'empereur en place. L'ironie du sort veut que la mort l'ait surpris avant qu'il ait pu désigner son propre successeur, ce qui a débouché sur plusieurs crises au long du siècle suivant. Sa veuve, Catherine, soutenue par le parti rapproché du tsar est brièvement devenue impératrice sous le nom de Catherine I ère (Ékatérina Alexeyevna, 1725-1727). Son successeur, l'empereur Pierre II (Piotr Alexeyevitch, 1727-1730), petit-fils de Pierre le Grand, ne règnera lui non plus pas longtemps, décédant à 14 ans de la variole. Les familles importantes de l'empire transfèrent alors le pouvoir à une deuxième impératrice, Anna Ioannovna (1730-1740), fille du frère de Pierre le Grand, Ivan. Celle-ci se détachera de ceux qui l'ont placée sur le trône pour s'entourer de conseillers souvent venus de l'étranger, particulièrement d'Allemagne.

Quand Anna meurt, la couronne passe sur la tête de son petit-neveu, Ivan VI Antonovich, alors bébé, et dont le pouvoir reviendra en fait à sa mère Anna Léopoldovna, elle-même rapidement renversée par une révolution de palais organisée par les officiers de la garde impériale en 1741. Elle sera séparée de son fils, ex-tsar Ivan VI, qui sera détenu dans des forteresses et prisons et assassiné en 1764, une vingtaine d'années plus tard.

La couronne est alors attribuée à la fille de Pierre le Grand et de Catherine Ière, Elisabeth, dite la Clémente (Élizaveta

Pétrovna,1741-1762). Cette dernière va régner dans un contexte relativement calme. Son règne sera marqué par une ouverture de la Russie sur la culture française alors que la cour de Russie s'était voulue hollandaise et allemande durant les précédentes décennies.

La fille du fondateur de la ville de Saint-Pérersbourg, Élizaveta Pétrovna, séjournant souvent à Moscou, continue l'œuvre de son père. L'impératrice protège les arts, la science nationale et fonde à Saint-Pétersbourg le théâtre public, l'Académie des Beaux-Arts. Le premier savant russe, Mikhaïl Lomonossov, travaille à l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg et c'est à son activité que nous devons la fondation de l'Université de Moscou.

Élisabeth charge Bartolomeo Rastrelli, architecte d'origine italienne, de reconstruire les palais de Peterhof et de Tsarskoïé Sélo aux environs de Saint-Pétersbourg. Il participe également à la construction du palais Anitchkov sur la perspective Nevski. L'ancienne percée dans la forêt devient la rue principale de la ville, où Rastrelli, grand maître du baroque russe, élève également les palais Stroganov et Vorontsov. L'œuvre la plus connue de l'architecte et l'un des plus importants monuments architecturaux et historiques de la ville sera le Palais d'Hiver. Cet édifice gigantesque à deux étages (420 salles), orné de colonnes, de statues, de balustrades, d'encadrements de portes et de fenêtres et bâti autour d'une cour fermée devait servir de résidence d'hiver à l'impératrice Élisabeth. Les passe-temps préférés de cette dernière (bals, réceptions, spectacles ...) exigeaient un encadrement luxueux, mais le Pal

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