научная статья по теме LES RUSSES ET LES FRANçAIS EN LUTTE CONTRE LE FASCISME HITLéRIEN Языкознание

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К 60-летию Победы в Великой Отечественной войне

LES RUSSES

ET LES FRANÇAIS

EN LUTTE CONTRE LE FASCISME HITLÉRIEN

Вот уже третий учебный год учащиеся школы № 1216 с углубленным изучением французского языка разрабатывают проектный урок на тему «Полк Нормандия-Неман». Они проследили трудный путь полка во время Второй мировой войны, познакомились с военными подвигами французских летчиков, узнали много интересного о его командирах. В школе проходят встречи учащихся с ветеранами полка - бывшими советскими механиками, которые ремонтировали и обслуживали самолеты французских летчиков. В школе создан музей боевой славы полка «Нормандия-Неман».

Ниже предлагаю тексты о совместной борьбе советских летчиков и французских летчиков из эскадрильи «Нормандия-Неман» против гитлеровских фашистов во время Великой Отечественной войны.

En automne 1942, les premiers aviateurs français des Forces françaises libres (F.F.L.), volontaires pour combattre sur le front soviétique, furent rassemblés en Syrie-Liban. Le 28 novembre ils prirent place dans les 3 avions russes qui les emmenèrent en U.R.S.S. Première escale(1) à Bakou, enfin Moscou et puis Ivanovo où ils s'entraînèrent pour leurs futurs combats. Leur premier commandant s'appelait Joseph Pouliquen, en février 1943 Jean Tulasne [ty-la:n] prit le commandement de l'escadrille. Les pilotes français furent

équipés d'avions de chasse (2) soviétiques, les YAK-l. Ils en apprirent tous les secrets, les Français s'exerçaient au tir, aux exercices de combat, à la navigation au-dessus du sol enneigé. Fin février 1943, les pilotes français furent envoyés au front pour combattre aux côtés de leurs camarades soviétiques. En mars 1943, l'escadrille «Normandie» décolla pour le front central où elle rejoignit la 303 division de chasse (3) sous le commandement du général Zakharov à laquelle les aviateurs français appartiendraient durant presque toute la guerre.

Le 5 avril «Normandie» enregistra ses deux premières victoires, le 13 avril le premier deuil les frappa: trois pilotes ne rentrèrent pas.

La bataille d'Orel. En quatre jours «Normandie» effectua 112 sorties, abattit 17 avions (4), mais, hélas, perdit six pilotes, parmi eux le commandant Tulasne. Alors le commandant Pouyade prit le commandement de l'escadrille.

Après les batailles de Briansk, de Smolensk, d'Orcha et de Vitebsk, s'acheva la première campagne de «Normandie». Fière

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de ses 72 victoires, l'escadrille rejoignit Toula en novembre 1943 pour prendre un peu de repos et préparer sa transformation en régiment (5). De nouveaux pilotes arrivèrent de France et leur nombre permit de porter à quatre escadrilles (Rouen, Le Havre, Cherbourg, Caen) l'effectif du régiment (6).

En mai 1944, le régiment déménagea déjà en Pologne, sur les bords du Niémen où passait le front. C'est sur le Niémen que les pilotes français reçurent les YAK-3. C'est pour le franchissement du Niémen et pour les opérations effectuées par les pilotes français que leur régiment reçut le nom de «Niémen».

Au mois de décembre 1944 « Normandie-Niémen » partit au grand complet pour Moscou à l'occasion de la visite du général de Gaulle en U.R.S.S.

A l'Ambassade de France le général de Gaulle décora les pilotes et les officiers russes,

4) abattre un avion - сбить самолет

5) régiment (m) - полк

6) effectif (m) du régiment - численный состав полка

7) épingler - приколоть

8) fanion (m) - вымпел

9) exploit (m) - подвиг

Vous allez lire ci-dessous deux textes qui vous parleront de la vie de deux commandants de « Normandie-Niémen » sous la direction desquels l'escadrille a été formée.

Joseph Pouliquen

Joseph Pouliquen naquit le 20 novembre 1897 à Saint-Malo. Son père était greffier (1) en chef au Tribunal Civil de Saint-Malo.

Après avoir obtenu la première partie de son baccalauréat, il décida en mars 1915 à l'âge de 17 ans, de s'engager (2) pour la durée de la guerre. Il se porta volontaire (3) pour les Dardanelles avec le 176e Régiment d'Infanterie (4) (RI). De retour de cette expédition, le caporal Pouliquen partit effectuer à Saint-Cyr un stage à l'issue duquel (5) il fut nommé sergent.

Pouliquen obtint en janvier 1918 son brevet de pilote. En novembre 1919, il fut démobilisé.

Rapidement passé sous-lieutenant dans la réserve, il commença alors une brillante carrière dans la presse, étant notamment le créateur des célèbres petites annonces du quotidien «Paris-Soir».

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il épingla (7) sur le fanion (8) du régiment la Croix de la Libération.

Le régiment «Normandie-Niémen» repartit vers le front le 12 décembre et commença sa troisième campagne en Prusse Orientale. Les aviateurs combattaient au-dessus de Kœnigsberg. La victoire approchait et enfin le dernier combat, en mai 1945 marqua la fin de guerre.

Les autorités soviétiques décidèrent qu'en récompense de leurs exploits (9) les pilotes du «Normandie-Niémen» rentreraient en France sur leurs avions de combat. Le 20 juin 1945, 40 YAK-3 se posèrent au Bourget.

Vocabulaire

1) escale (f) - промежуточная посадка

2) avion (m) de chasse - истребитель

3) rejoindre la division de chasse - зд. войти в состав дивизии истребителей

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Mobilisé en 1939 avec le grade de capitaine (6), Joseph Pouliquen fut affecté à Toulouse puis à Orly et enfin, en avril 1940, dans le désert de Syrie comme commandant de la base aérienne de Palmyre.

C'était au Liban (7), en juin, qu'il apprit la capitulation de la France. Démobilisé en novembre 1940, il rentra à Saint-Malo où, refusant d'abandonner la lutte, il décida de rallier les Forces françaises libres. Ne pouvant gagner l'Angleterre par la mer, il parvint à passer en Zone libre où il retrouva ses amis de «Paris-Soir». Le directeur du journal lui établit alors un prétendu «ordre de mission» (8) le chargeant (9) d'effectuer des reportages en Afrique. En avril 1941 il réussit à gagner Alger. Après un long voyage et 400 kilomètres à pied dans la brousse (10), le capitaine Pouliquen parvint enfin à Freetown en Sierra Leone où il signa son engagement dans les Forces françaises libres, le 29 septembre 1941.

En septembre 1942, à Beyrouth, le commandant Pouliquen apprit qu' on lui confiait la mission de former un nouveau groupe de chasse destiné à se battre sur le front de l'Est aux côtés de l'Armée rouge. Il entreprit alors la formation du groupe de Chasse no 3. Il proposa de le nommer «Normandie».

Quand les aviateurs français arrivèrent à Téhéran, on y donnait des réceptions officielles pour Pouliquen, qui devint le premier commandant du groupe, Tulasne, adjoint au commandant, et le pilote Littolff. Ils allaient d'ambassades en ministères, où ils étaient reçus avec une cordialité inattendue.

Le 27 novembre, on annonça le rassemblement sur le terrain pour partir au front de l'Est. Les trois LI-2 - version russe du «Douglas » américain - décollèrent, emportant 19 officiers aviateurs et 24 mécanos. En tout 43 Français, et il n'y avait pas de ségrégation entre les officiers et les sous-officiers, entre les pilotes et les mécaniciens. Leur esprit était excité (11) à la pensée de découvrir l'inconnu, cette U.R.S.S. si mystérieuse. Avant la guerre, peu nombreux étaient les Français à l'avoir visitée.

La destination finale de « Normandie » était Ivanovo, importante base d'entraînement à 150 kilomètres au nord-est de Moscou. Mais la bataille de Stalingrad et la contre-offensive (12) soviétique, entreprise huit jours auparavant par Rokossovski dans

la steppe du Don, obligèrent les trois LI-2 à faire route au-dessus de la mer Caspienne, puis remonter vers l'Oural et revenir vers l'ouest par Kouïbychev à Moscou.

A peine arrivés, les Français, sous le commandement de Pouliquen, furent équipés. L'«uniforme» français se composait du blouson bleu marine réglementaire (13) de l'armée de l'air, d'une culotte de cheval (14) russe et de bottes de cuir à semelle de feutre compact (15), isolant parfait du froid. Le tout couronné par la chapka de fourrure grise, à oreillettes (16), sur laquelle les pilotes français agrafèrent fièrement le blason tricolore(17) à la Croix de Lorraine flanquée d'ailes dorées et surmontée de l'étoile (18), insigne (19) des Forces aériennes françaises libres. La température extérieure oscillait entre moins 10o et moins 20o.

L'amitié liait étroitement officiers russes et français parce que Pouliquen proposa de remplacer les mécaniciens français par des mécaniciens soviétiques. A aucun moment le colonel Choumov, commandant la brigade, ne s'immisçait (20) dans les affaires françaises. Il expliqua au commandant Pouliquen que pour l'instruction et l'activité opérationnelle, «Normandie» dépendait exclusivement du commandement soviétique. En ce qui concernait les ordres d'opération directs et l'organisation intérieure du groupe, c'était l'affaire du commandant Pouliquen.

Les Russes montrèrent immédiatement les avions qu'ils pouvaient mettre à la disposition des Français. Pouliquen fut rassuré par cette entrée en matière. Sa mission comprenait non seulement l'entraînement des pilotes, mais aussi un bon choix des avions. Quelques heures de vol aux doubles commandes du YAK-7 - l'avion-école dont les caractéristiques étaient semblables à celles du monoplace YAK-l - suffirent à convaincre Tulasne et Littolff, qui examinèrent les appareils soviétiques. Bientôt Tulasne annonça au commandant Pouliquen que dans les conditions de vie spartiates (21) de la Russie en guerre - le YAK-l était sans nul doute le mieux adapté.

A la veille de Noël 1942, le commandant Pouliquen dit au colonel Choumov, qui commandait la brigade, qu'après avoir comparé et essayé les différents types d'appareils, l'escadrille «Normandie» choisit le YAK-l. Cette décision de Pouliquen provoqua de la part des ambassades anglaises et américaines

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des commentaires des acerbes (22). Mais il exécutait l'ordre du général de Gaulle qui avait dit à Beyrouth : « Vous choisirez le meilleur appareil sans vous soucier de la nationalité de son constructeur... ». Le 19 janvier 1943, les 6 prem

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