научная статья по теме TRACES DE LA PRéSENCE FRANçAISE EN RUSSIE Языкознание

Текст научной статьи на тему «TRACES DE LA PRéSENCE FRANçAISE EN RUSSIE»

concluent avec le CSA une convention qui fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu du programme, de publicité et de proportion de chansons françaises.

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nombre d'auditeurs): France Inter, RTL, NRJ, Europe I, France Info, Skyrock, Nostalgie, France Bleu, Europe 2, Chérie FM, Fun Radio, RFM, RTL 2, RMC Info, Rire et Chansons, France Musique, MFM, France Culture, Radio Classique.

D.V. Bondarevsky, A.A. Martselli

Сведения об авторах: Бондаревский Денис Владиславович, канд. филологических наук, доцент Педагогического института Южно-Федерального университета, факультет лингвистики и словесности, кафедра иностр. языков и методики преподавания, г. Ростов-на-Дону.

E-mail: bondenis2005@yandex.ru

Марцелли Александр Александрович, канд. филологических наук, доцент факультета лингвистики и словесности Педагогического института ЮжноФедерального университета, кафедра иностранных языков и методики преподавания, г. Ростов-на-Дону.

E-mail : martselli@list.ru

TRACES DE LA PRÉSENCE FRANÇAISE

en Russie

dans l'irrationnel. De plus, il y a une sorte d'envahissement de l'histoire par la géographie, dans la mesure où l'on change d'échelle et que même les œuvres littéraires ou architecturales paraissent agrandies et majorées à cause de l'immensité du pays. Dans leurs souvenirs, les officiers de la Grande Armée décrivent le Moscou de 1812 comme une ville fabuleuse et parlent des colossales cathédrales du Kremlin. Or elles tiendraient, ces cathédrales, dans le bas-côté de nos églises parisiennes. L'effet de mirage est donc ancien, et il persiste jusqu'à nos jours. Je l'ai subi à mon tour et il m'a fallu du temps pour retrouver le sens des proportions. »2

Comment peut-on expliquer les déformations de l'image de la Russie ? Parmi les explications, on peut mentionner le fait que les Français établirent des contacts avec les Russes plus tard que les Allemands, les Anglais et les Hollandais. Longtemps, les informations dont disposèrent les Français sur la Russie étaient indirectes. La Russie est mentionnée plus de 60 fois dans des chansons de geste, non pas comme un pays réel, mais comme un pays lointain et méconnu. t

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Jean Sauvage de Dieppe. La découverte que les commerçants français firent de la Russie aboutit à la rédaction d'un dictionnaire, connu sous le nom du « Dictionnaire moscovite » de Jean Sauvage. Ce guide de conversation donne des équivalents français aux réalités russes. En voici un exemple. Cf. en français et en russe : « Voilà un homme de bien » - « Зовут добрый человек » ; « Voilà une femme de bien » - « То жена добрая». Nous voyons que dans les deux cas les équivalents ont été trouvés facilement. Pourtant ce n'est pas le cas des expressions avec le mot « fille ». En français : « Voilà une belle fille ». En russe : «То девица смирная». Ce n'est pas une analogie fidèle. Le Français ferait attention aux belles apparences de la fille, le Russe, à sa conduite discrète et raisonnable. En essayant de trouver des analogies l'auteur

2 Besançon A. Le tsarévitch immolé. - P., 1991. - P.8.

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dut ajouter une deuxième phrase française correspondant mieux à la phrase russe : « Voilà une sage fille ».3 Il lui était clair qu'il ' t -

t, t -. La valeur de ce dictionnaire était si grande qu'il a été recopié deux fois pour la Bibliothèque du Roy.

Les gouvernements de la France sous tous les régimes, monarchiques et républicains, prêtèrent une grande attention à la langue et à la politique linguistique. Lors d'une des premières visites en Russie de représentants officiels de la France, notamment de celle de La Néville à Moscou en 1689, la question de la langue fut posée. Reçu par Vassili Galitsyne, favori de la princesse Sophie, la régente, La Néville préféra parler latin qu'allemand. Il croyait que le latin pouvait mieux préparer le terrain au français, qui n'était pas encore connu en Russie. Il rencontra des jeunes gens, issus de familles de boyards, et essaya de les convertir à la culture française. Voici ce qu'il écrivait lui-même de sa rencontre avec le jeune Matvéev : « Je lui conseillai d'apprendre la langue française, l'assurant que, n'ayant pas vingt-deux ans, il l'apprendrait aisément, et pourrait ensuite satisfaire amplement l'inclination qu'il a pour la lecture, tous les auteurs anciens et modernes étant traduits en cette langue»4. t suivit ce conseil, il t '

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Il fit goûter à Galitsyne et Matvéev des plats français et en fit envoyer quelques-uns à leurs femmes qui à l'époque n'avaient pas le droit de sortir. Les deux jeunes gens lui assurèrent qu'ils n'avaient jamais goûté rien de meilleur. L'opinion de leurs femmes nous reste inconnue. Donc, t t '

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. Ce facteur réapparaît de nos jours dans les méthodes de français élabo-

3 Ларин Б. Парижский словарь московитов. 1586. - Рига, 1948. - С. 78.

4 Цит. по: Haumant E. La culture française en Russie (1700-1900). - P., 1913. - P.10.

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rées en France et en Russie, où les sujets liés à la cuisine française sont largement représentés.

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Une période importante de l'histoire franco-russe fut celle de ,

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, t, tt t, « Cette période ne dura pas longtemps : elle embrasse la deuxième moitié du XVIIIe s. - le premier tiers du XIXe siècle, sans compter ses prémices (fin du XVIIe -début du XVIIIe s.) et le nivellement de la gallomanie (deuxième moitié du XIXe s.). ' tt t -t ' t -t , t t t t t 't t . Selon quelques estimations, t 1 11 2, 10 000 t t t

. On peut donc parler d'une vague d'émigration provoquée par la Révolution française et les persécutions des protestants. En 1689 déjà, les tsars Ivan et Pierre signèrent un oukase autorisant les protestants à s'installer librement en Russie. Cela était peut-être dû à l'influence des protestants anglais et allemands, habitant en Russie, et à la méfiance des autorités orthodoxes envers le catholicisme. Une partie des émigrés qu'on considérait comme des Français étaient originaires des provinces de l'Est (dont beaucoup de Franche-Comté, rattachée à la couronne seulement sous Louis XIV), d'autres venaient d'Alsace, de Lorraine ou de Suisse. Si ces derniers parlaient deux langues - le français et l'allemand, en Russie on les appelait tous Français.

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. « La constance de l'image commerciale de la France est frappante. Au XVIIe s. comme aujourd'hui encore, les produits français sont considérés comme des objets de luxe : ils représentent le superflu dont personne ne peut se passer. Ils font envie, ils font rêver, on les imite, on

les copie, parfois avec succès »5, - constate A. Kraatz. t

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Brocard & Co Novaïa Zaria t ), organi-

sait une exposition permanente où il montrait sa riche collection de toiles, la troisième de Moscou. Pourtant la majorité des Français travaillaient comme précepteurs - ou «outchitels » - dans des familles aristocratiques. A t t t, 't

t t . L'attitude envers

les Français qui habitaient en Russie n'était pas toujours bienveillante. Il existait un décalage paradoxal entre la notoriété de la culture française et une méfiance à l'égard des Français « réels ».

On peut y trouver plusieurs explications. Tout d'abord, la culture de l'Autre dans les représentations quotidiennes est parfois vue sous un angle négatif. Malgré leur simplicité trompeuse, les Russes discernaient les points faibles des Français qui arrivaient et les censuraient souvent sans mesure. Le gouverneur d'Odessa le duc de Richelieu avouait qu'en Russie « ... il devait se donner dans son maintien dix ans de plus pour ne pas irriter les Russes par des manières qu'ils jugeaient trop frivoles et leur faire croire, qu'il existait un Français modéré dans ses discours, approbateur plutôt que frondeur. »6

Il ne faut pas oublier non plus que les Français n'étaient pas les seuls étrangers en Russie. Les Anglais et les Allemands y étaient arrivés beaucoup plus tôt et regardaient les nouveaux venus comme des concurrents sur l'immense marché du travail que représentait la Russie de l'époque.

Il y a une autre explication. Les enseignants des universités et des gymnases, dont Labaume, Dassier (Université de Moscou), Saint-Julien (Université de Saint-Pétersbourg), Duvillard (Université de Kazan) et d'autres, étaient très compé-

5 A. Kraatz. Le commerce franco-russe : Concurrence & contrefaçon. De Colbert à 1900. - P., 2006. - P.41.

6 Цит. по: Haumant E. La culture française en Russie (1700 - 1900). Op. cit. - P. 51.

tents. Mais dans l'enseignement privé ce n'était pas toujours le cas. Très souvent les gens se faisaient engager comme outchi-tels dans les familles russes sans avoir ni expérience de ce métier ni connaissances suffisantes.

La plupart des Français, arrivés en Russie, changeaient de métier. S'ils n'étaient pas précepteurs chez eux, ils le devenaient en Russie. Avec eux les idées et les intérêts nouveaux pénétraient dans le pays. Chose étrange : quoique émigrés, ils partageaient plus au moins les opinions libérales qui dominaient dans leur pays. 1 2 ,

t tt t ' t -t t -t . Les Français exer-

cèrent une autre influence, non la moins puissante : l'émigré n'oubliait pas qu'il était gentilhomme ou devait le paraître. Le premier duel attesté en Russie, en 1707, était un duel entre les officiers français. Le culte de l'honneur gagnant rapidement les salons, une de ses conséquences fut l'introduction des duels dans les habitudes des aristocrates russes. , t

Le rôle des hommes dans la propagation de la culture française en Russie fut très grand. Celui du livre français fut sans doute encore plus important.

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t . La vente de livres à Moscou était très bien organisée. Les libraires, surtout originaires de Strasbourg, se connaissaient bien, ce qui les aida à ouvrir non seulement des librairies, mais aussi des salles de lecture, à publier des catalogues et de la publicité.

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Les réformes pétroviennes modifièrent l

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